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Evolution de l'EN : ouverture des recrutements pour les chefs d'établissement
Petit tour sur Twitter et 2 infos ont retenu mon attention :
- la 1ère est le décret du 11 août (ici) qui permet le recrutement élargi des chefs d'établissement collège et lycée, (à mettre en parallèle : il semble me rappeler qu'il y a aussi eu il n'y a pas très longtemps une réorganisation au sein de l'ih2ef à Poitiers?)
Qu'en penser???
- la 2ème est la proposition de la Flandre en Belgique pour faciliter le licenciement des enseignants (ici) :
je ne connais rien aux systèmes belges, donc je ne peux pas vraiment porter un avis. Mais je projette et ça me laisse perplexe... Que l'on rende des comptes, c'est normal, que certains ne fassent pas le job et qu'il faille agir, bon, mais que l'on croit qu'un entretien et 3 critères vont permettre de juger de la qualité du travail d'une personne, je n'y crois pas (je ne reparlerai pas ici des entretiens de carrière...) Il suffit de se pencher sur la problématique des notes et de l'évaluation en général chez les élèves pour voir le problème... Et je ne parle même pas des pressions idéologiques et politiques qui rentreront en plus en compte! Si on veut faire évoluer les pratiques des enseignants, certes, il faut s'accrocher, car on ne change pas si facilement ses représentations, mais il faut prouver que ce que l'on propose à la place est mieux et plus efficace : parfois, c'est facile à démontrer et les choses évoluent et parfois, le pb, c'est que c'est plus du vent et une question de mode, pour ne pas dire un parti pris idéologique, d'où méfiance et rejet... Il suffit de voir le nb de réformes allant d'un côté, puis après de l'autre avant de repartir ailleurs pour s'en rendre compte...Quand va-t-on oser dire qu'il n'y a pas de solution miracle en éducation (comme ailleurs), qu'il n'y a pas non plus une seule et unique manière de faire (les extrêmes étant quand même problématiques) et que toute la question est de trouver un équilibre, que l'on a de toute façon du mal à tenir? Et on rejoint le mal du siècle (un parmi d'autres, ne soyons pas trop emphatiques!) : on ne prend pas le temps, on vit dans l'immédiateté du résultat, sauf que cela ne correspond pas à la nature humaine (quand on voit que le cerveau va maturer jusqu'à 25 ans...). Bref, c'est peut-être parce qu'il y a aussi une diversité d'enseigner que l'on pourra peut-être mieux répondre aux besoins de nos élèves et qu'il est donc important de laisser une certaine liberté pédagogique (à ne pas confondre avec faire n'importe quoi, on le sait bien) : j'ai une manière de travailler qui ne ressemble pas à celle de ma collègue : pour certains élèves, sa manière leur convient mieux que la mienne, pour d'autres, c'est l'inverse, le tout, c'est d'essayer de n'oublier personne et de rester dans un "écart à la norme" acceptable. De la mesure, de la mesure, toujours de la mesure, de la réflexion et les pieds sur terre!!!
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